Il est indéniable que l’éducation est une institution en constante évolution. Concernant les enseignants, les intervenants les transmetteurs de la pédagogie qui favorisent l’apprentissage, un questionnement persiste : doivent-ils être « Guide by my side » ou « Sage on the stage » ?
C’est une question qui mérite notre attention, car elle influence la manière dont les élèves apprennent, s’engagent et réussissent. En ce sens, la proposition de Vallerand, qui préconise d’évaluer les progrès sur l’acquisition de l’apprentissage en informant l’apprenant sur les éventuelles erreurs, les défauts de méthode ou mieux la capacité heuristique de créer une méthodologie, semble apporter une piste intéressante.
L’enseignant, par son contrôle, peut induire une psychologie binaire situant l’apprenant en mode « échec » ou « réussite ». Est-ce encore ce type de « contrôle » qui est adapté pour notre jeunesse, c’est-à-dire à notre avenir ?
Le Guide et le Sage : Deux Approches Pédagogiques
Guide by my side
Le modèle du « Guide by my side » promeut une pédagogie centrée sur l’élève. Ici, l’enseignant est un accompagnateur qui :
- Permet à l’élève d’explorer ses propres idées.
- Stimule l’apprentissage par la découverte.
- Favorise l’autonomie de l’élève.
- Encourage l’apprenant à apprendre de ses erreurs.
L’enseignant est dans une démarche d’accompagnement et d’aide à la réflexion, permettant à l’élève de développer son esprit critique.
Sage on the stage
À l’opposé, le modèle du « Sage on the stage » considère l’enseignant comme la principale source de savoir. L’enseignant dans ce modèle :
- Partage son expertise et ses connaissances.
- Contrôle la structure et le déroulement de la leçon.
- Évalue l’apprentissage principalement par des tests et des examens.
Le Rôle de l’Évaluation dans l’Apprentissage
L’évaluation est un outil indispensable à l’apprentissage. Elle permet non seulement de mesurer les acquis, mais aussi de guider l’apprenant vers l’amélioration. Selon Vallerand, cette évaluation peut être bien plus qu’un simple outil de mesure.
L’évaluation pour l’amélioration
Vallerand propose d’évaluer les progrès sur l’acquisition de l’apprentissage en informant l’apprenant sur les éventuelles erreurs, les défauts de méthode. Ceci favorise l’engagement actif de l’élève dans son apprentissage et l’incite à développer une méthodologie propre.
L’évaluation binaire : échec ou réussite ?
Le « Contrôle » par l’enseignant implique une psychologie binaire situant l’apprenant en mode « échec » ou « réussite ». Cette perspective limite l’apprenant dans sa capacité à percevoir l’échec comme une occasion d’apprendre et de progresser.
Pour un Avenir Éducatif Équilibré
Une approche intégrative
L’avenir de notre éducation nécessite une approche équilibrée, qui combine les avantages des deux modèles pédagogiques : le guide qui accompagne l’élève dans son apprentissage autonome, et le sage qui partage son savoir.
Contrôle et évaluation formative
Il est essentiel de repenser le rôle du contrôle dans l’apprentissage. Le contrôle ne doit plus être vu comme un moyen de sanction mais comme une source de feedback constructif pour l’élève.
Conclusion
L’avenir de notre éducation repose sur notre capacité à définir le rôle de l’enseignant, non pas comme un simple « Guide by my side » ou « Sage on the stage », mais comme un facilitateur de l’apprentissage. Concernant les enseignants, les intervenants, les transmetteurs de la pédagogie, il est nécessaire de valoriser l’apprentissage actif, d’intégrer l’erreur dans le processus d’apprentissage et de voir le contrôle comme un moyen d’amélioration et non comme une sentence définitive. Notre avenir éducatif en dépend.
#FAQ
Doit-on complètement éliminer le contrôle en éducation ? Non, le contrôle n’est pas intrinsèquement mauvais. Il s’agit plutôt de repenser la manière dont il est exercé. Le contrôle peut servir à orienter et à encadrer l’apprentissage, mais il ne doit pas créer une pression excessive ni inhiber l’apprentissage actif.
Quelle est la meilleure approche pour un enseignant ? Il n’y a pas de réponse unique à cette question car cela dépend du contexte, de l’apprenant et du sujet. Cependant, une combinaison d’être un guide et un sage peut souvent être efficace. Le plus important est d’encourager l’apprentissage actif et de permettre à l’apprenant de développer ses propres méthodes d’apprentissage.
Est-ce que l’erreur doit toujours être considérée comme une partie de l’apprentissage ? Oui, l’erreur est une partie inévitable et importante de l’apprentissage. C’est à travers les erreurs que les apprenants peuvent réfléchir, ajuster leurs méthodes et progresser.