L’égalité des chances est un idéal largement partagé dans le système éducatif. Cependant, certains soutiennent que les efforts pour promouvoir l’égalité des chances peuvent en fait renforcer la stigmatisation et la reproduction sociale. Le modèle de Berjot et Gillet (2011) offre une perspective précieuse sur cette controverse, en mettant l’accent sur les conséquence de la stigmatisation sur l’identité individuelle et l’importance de l’estime de soi.
Le Modèle de Berjot et Gillet (2011): Un Éclairage sur la Controverse
Selon Berjot et Gillet (2011), la stigmatisation n’est pas un stresseur comme les autres. Elle menace l’identité de l’individu, ce qui peut avoir des conséquences particulières pour ceux qui tentent de s’élever au-dessus de leur milieu social d’origine.
Les Antécédents
Le modèle de Berjot et Gillet (2011) identifie trois catégories d’antécédents qui peuvent influencer la manière dont un élève perçoit et gère la stigmatisation:
- Les caractéristiques de l’élève
- Les caractéristiques du stigma
- Les caractéristiques de la situation
Ces antécédents peuvent être influencés par les efforts pour promouvoir l’égalité des chances, ce qui peut parfois renforcer la stigmatisation et la reproduction sociale.
Discussion: Égalité des Chances, Estime de Soi et Reproduction Sociale
Les élèves issus de milieux défavorisés qui cherchent à réussir à l’école peuvent développer des stratégies de coping uniques pour gérer la stigmatisation et protéger leur identité. Ces stratégies peuvent être influencées par divers facteurs, y compris les théories de Bandura et Bourdieu.
Bandura et l’Auto-Efficacité
Albert Bandura avec son concept d’auto-efficacité -qui se réfère à la croyance en sa capacité à réussir dans des situations spécifiques- nous indique que l’auto-efficacité peut influencer les choix que nous faisons, l’effort que nous mettons dans nos actions, notre persévérance face aux obstacles et notre résilience face à l’adversité.
Dans le contexte scolaire, les élèves qui ont une forte auto-efficacité sont plus susceptibles de croire qu’ils peuvent réussir, malgré les défis qu’ils peuvent rencontrer en raison de leur milieu social défavorisé. Ils peuvent développer des stratégies de coping actives, comme chercher du soutien, travailler dur et rester résilients face aux obstacles.
Bourdieu et la Reproduction Sociale
D’un autre côté, le sociologue Pierre Bourdieu, a proposé la théorie de la reproduction sociale, où les structures sociales tendent à se perpétuer à travers les générations. Selon Bourdieu, les élèves issus de milieux défavorisés peuvent internaliser leur position sociale inférieure et développer une « habitus » qui les conduit à accepter leur situation plutôt qu’à chercher à la changer.
Dans ce contexte, les élèves peuvent développer des stratégies de coping passives, comme éviter les défis, minimiser l’importance de la réussite scolaire, ou même auto-handicaper pour protéger leur estime de soi.
Conclusion
En conclusion, le modèle de Berjot et Gillet (2011) permet de comprendre la controverse autour de l’égalité des chances et de la reproduction sociale. En mettant l’accent sur l’estime de soi, nous pouvons travailler à créer des environnements scolaires qui soutiennent tous les élèves, quel que soit leur milieu social d’origine. Les écoles doivent jouer un rôle en aidant les élèves à renforcer leur auto-efficacité et à oublier leur habitus
#FAQ
1. Qu’est-ce que le modèle de Berjot et Gillet (2011)?
Le modèle de Berjot et Gillet (2011) est une approche qui se concentre sur la stigmatisation et son impact sur l’identité de l’individu. Ce modèle propose que la stigmatisation n’est pas un stresseur comme les autres et que les individus réagissent différemment lorsqu’ils sont stigmatisés par rapport à d’autres situations stressantes.
2. Comment le modèle de Berjot et Gillet (2011) peut-il aider à comprendre les défis des personnes issues de milieux défavorisés dans le monde de l’entreprise?
Le modèle de Berjot et Gillet (2011) peut aider à comprendre comment les individus issus de milieux défavorisés perçoivent et gèrent la stigmatisation dans le monde de l’entreprise. Il met en lumière les différentes stratégies de coping que ces individus peuvent utiliser pour faire face à la menace sur leur identité.
3. Quels sont les antécédents de la stigmatisation selon le modèle de Berjot et Gillet (2011)?
Selon le modèle de Berjot et Gillet (2011), les antécédents de la stigmatisation peuvent être regroupés en trois catégories: les caractéristiques de la personne, les caractéristiques du stigma et les caractéristiques de la situation.
4. Quelles stratégies de coping les individus issus de milieux défavorisés peuvent-ils utiliser pour gérer la stigmatisation dans le monde de l’entreprise?
Les individus issus de milieux défavorisés peuvent utiliser diverses stratégies de coping pour gérer la stigmatisation, comme la motivation autonome, l’auto-handicap, ou le soutien social. Ces stratégies peuvent aider à préserver leur identité et à surmonter les défis liés à la stigmatisation.
5. Comment pouvons-nous utiliser le modèle de Berjot et Gillet (2011) pour créer des environnements de travail plus inclusifs et équitables?
Le modèle de Berjot et Gillet (2011) peut nous aider à comprendre les défis auxquels sont confrontés les individus issus de milieux défavorisés et à identifier les stratégies qu’ils utilisent pour gérer la stigmatisation. En comprenant ces défis et stratégies, nous pouvons travailler à créer des environnements de travail qui minimisent la stigmatisation et favorisent l’inclusion et l’équité.